La tirelire

Vacances de février, il faut occuper l’enfant pendant que Chéri est au travail. Ma puce propose, battant des cils  et des yeux de biche : « pourquoi ne pas prendre l’argent de ma tirelire pour m’acheter une nouvelle poupée ? » Je trouve la démarche intéressante et nous passons la matinée à réviser les mathématiques avec des pièces de monnaie. Combien de pièces de 10 centimes faut-il pour faire un euro, combien as-tu dans ta tirelire, etc…nous y passons la matinée, car Julie a pris pour habitude de ramasser depuis quelques années tous les centimes qui trainent à la maison.  Ce qui fait un tas de pièces assez conséquent…. J’en profite pour répartir les pièces en petits sacs de cinq euros.

Puis nous partons au Fastfood avant d’aller choisir les jouets de mademoiselle au magasin, en fonction de son pécule.

Nous faisons les additions dans les rayons, ma puce, après quelques tergiversations, porte son choix sur une poupée, une couronne qui s’illumine pour se déguiser et quelques vêtements epour sa poupée, soit en tout : 41, 97 euros.

J’arrive à la caisse avec le contenu de la tirelire, j’en profite, il n’y a personne dans le magasin. La caissière me voit arriver et déballer mes centimes, horrifiée. Elle me demande, « vous ne voulez pas plutôt faire une carte ? » J’explique que c’est Julie qui paye et qu’elle n’a pas de carte bleue, vu qu’elle a 6 ans.

Il y a donc pour payer avec la tirelire : un billet de 10 euros, puis 10 euros en pièces de 1 à 2 euros, puis à nouveau 10 euros en pièces de centimes jaunes, et donc 11,97 euros en petites pièces de centimes bronze.

Derrière moi une maman arrive, avec son petit garçon, et j’entends « oh regarde maman toutes les pièces ! » La mère interloquée demande ce que je fabrique, et j’explique que c’est ma fille qui paye ses nouveaux jouets avec sa tirelire. Elle éclate de rire et change de caisse. La caissière quant à elle, demande l’assistance d’une collègue pour compter. Il faut dire qu’elles ne peuvent pas me croire sur ma bonne mine et sont donc obligées de recompter tous les centimes.

Arrive le chef du magasin, furibard, qui m’explique qu’heureusement qu’il n’y a personne dans le magasin, en d’autres circonstances, il aurait refusé ce moyen de paiement (je ne suis pas sûre que ce soit légal...). J’explique que c’est une question de principe et d’éducation. Radouci, il me dit que la prochaine fois, il faudra que je fasse des rouleaux. Effectivement si ça se reproduit, c’est une bonne idée.

Les caissières comptent avec moi les centimes, tout en se demandant comment elles vont faire le soir pour recompter leur caisse… (oups, je n’y avais pas pensé). Une fois les articles dûment payés, je les remercie chaleureusement, mais je n’obtiens pas de réponse, elles préfèrent m’ignorer….superbement. bon tant pis. Julie est ravie.

Je sens bien qu’ils me détestent dans ce magasin.

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