Parentitude, volume 14

Etre une mère qui travaille c’est :

  • Naviguer entre le sentiment ambivalent d’être contente de subvenir aux besoins de sa famille et de culpabiliser de ne pas être à la sortie de l’école des enfants.
  • C’est de courrir derrière le temps. Et par exemple quitter le bureau un peu plus tôt pour aller acheter des compotes.
  • Planifier sa vie et celle de la famille à deux mois. Minimum.
  • C’est de faire des choix. On ne peut pas tout faire.
  • Accepter qu’on ne peut pas tout faire
  • Essayer de tout faire quand même
  • Culpabiliser car on a pas eu le temps de tout faire
  • Regretter de n’avoir plus aucun temps libre pour soi (oui finalement avoir des journées chez moi en pyjama à regarder des imbécilités à la télé ça me manque un peu) et coller ses rendez-vous très en avance mais dans la dernière heure de soirée disponible
  • C’est d’avoir mis absolument tous les rendez-vous de chacun dans son calendrier professionnel (mari, enfants, maman, belle-maman)
  • Espérer qu’un jour on finira par trouver un équilibre parfait….

Parentitude, volume 13

Vous formulez des phrases, qui sorties de leur contexte, sonnent de manière étrange

  • Arrête de lécher le mur !
  • Arrête de faire des prouts exprès!
  • Non, non, non, non, non ,non, non ,non, non, bon d’accord.
  • Enlève ton doigt de là !
  • Arrête de te tartiner la figure avec la crème pour les pieds !
  • Charlène, tu peux hennir moins fort ?
  • On ne mange pas ses pâtes toute nue
  • Et elle a dit quoi la voiture?

 

Bonne soirée !

Amélie Jeanne.

Parentitude, Volume 12

(Allez cela fait longtemps que je n’ai pas partagé une bafouille sur les parentitudes….)

  • Vous êtes Maître Es-matières fécales. Vous la connaissez sous diverses formes :  étron, boulettes, corde, purée ou liquide ; de couleurs variées allant du marron au vert en passant par le jaune ; avant d’être maman, cette diversité vous avait certainement échappé.
  • Rien ne vous émeut plus que le bruit des petits petons qui courent sur le parquet.
  • En parlant de pieds, vous êtes horrifiée de voir que les pieds si mignons de vôtre aînée ne tient absolument plus dans votre main (snif)
  • Même si vous êtes heureuse de la voir grandir, vous guettez les signes qui font encore de votre grande une enfant : les fossettes sur les mains, les petits plis du poignet, les pieds tout mous. Certains ont irrévocablement disparu, hélas.
  • Un enfant, c’est du boulot quand même…mine de rien.
  • Vous trouvez que le temps s’accélère…(forcément, maintenant, vous avez l’enfant comme repère temporel)
  • On vous a menti : en vieillissant, la croyance populaire dit qu’on est moins sensible. Plus aguerrie…. C’est complètement faux, vous êtes une fontaine de Versailles en puissance. Enfin, pour moi en tout cas, c’est sûr.
  • Le doudou est un membre à part entière de la famille
  • Deux enfants, c’est beaucoup de boulot quand même…mine de rien.

 

Bonne journée tout lemonde !

Amélie Jeanne.

Parentitude, volume 11

 

Il est fini le temps où :

Tu jetais 3 culottes dans un sac et tu partais en week-end

Ton appartement ressemblait à une photo de magazine Maison & Objet

Tu avais du temps à perdre

Tu dormais comme un bébé

Tu sortais le soir avec tes potes

Tu avais le temps de te pomponner le matin

Tu envisageais d’avoir une carrière (si si je te jure un jour je l’ai envisagée…)

Tu avais le contrôle du programme télé ET de la télécommande

Tu connaissais l’actualité du cinéma, de la politique, et des sorties culturelles.

 

Mais aussi, il est fini le temps où :

Tu te sentais seule

Tu te demandais quoi faire de ta vie

Tu avais besoin d’aimer

Parentitude, volume 10

 

On entend souvent chez vous le chant des cigales : « sss sss sss sss sss sss sss sss sss »

« S’il te plait maman »

« Ah quand même ! »

Retrouver ses clés relèvent parfois de longues heures de négociations avec choupinou (voir L’art de la supplication…)

Les tétines disparaissent dans la même faille spatiotemporelle que celle des chaussettes.

Tant qu’on en parle, trier les chaussettes des enfants est une épreuve en soi

A partir de deux enfants, le calendrier d’organisation des activités familiales devient incontournable et trouve en général sa place sur le frigo.

Vous avez troqué votre machine à laver pour une autre avec une plus grosse capacité de lavage (après la voiture, en général c’est l’électroménager qui suit). Et vous l’aimez, cette machine, vraiment.

L’armoire à pharmacie déborde de médicaments pédiatriques, mais impossible chez vous de mettre la main sur une aspirine.

Vous mentez (mais non ce n’est pas moi qui ait mangé les dragibus!).

Parentitude, volume 9

Liste des petites phrases qui vous passent très souvent par la tête :

  • Y a un truc qui colle.
  • C’est où ça ?
  • Pourquoi c’est là, ça ?
  • C’est quoi cette odeur ?
  • Il est déjà cette heure-là ?
  • Il n’est que cette heure-là ?
  • Je n’entends rien, c’est bizarre.
  • C’est quoi ce bruit ?
  • Le temps passe trop vite
  • Je suis crevée
  • Qu’est-ce que je vais faire à manger?

Parentitude, volume 8

– Vous vous réveillez en sursaut, la nuit quand les jouets qui sont inexplicablement sur votre lit finissent par tomber par terre. Ou alors, se mette en route intempestivement, comme ce petit singe qui vous invite à chanter avec tous ses amis à trois heures du matin. C’est sûr à trois heures du  matin, vous, vous n’avez pas envie de chanter. Et il y a des chances que le petit singe ait un destin tragique.

– Vous démarrez le matin avec la musique de Tchoupi dans la tête, et ça dure bien quelques heures

–  Vous collectionnez les bouts de tissus, ficelles, cartons (surtout ceux du papier toilette), boutons, et bouchons, pour les loisirs créatifs. Ça sert toujours.

– Chez vous, il y a des chiquettes de papier partout (voir à loisirs créatifs ci-dessus)

– Toujours un paquet d’avance (lait en poudre, couches, papier toilette, café x2, piles, lingettes),  telle est vote devise.

– Vos soirées ne sont plus très festives : en fait il est rare que vous voyiez la fin du film. En général vous vous endormez environ quinze minutes après le début….Et pour regarder une émission en replay, il faut bien compter trois jours avec les interruptions intempestives.

– un réveil à 8h00 du matin rentre désormais dans la catégorie « grasse matinée ».

Parentitude, volume 7

Vous êtes parents, alors ….

– Vous adorez l’odeur du mytosil et celle du doudou de votre enfant (oui oui oui, LE doudou qui pue). Ça fait remonter tellement de souvenirs enfouis….

– Vous choisissez des programmes télévisés compatibles avec la sensibilité de votre enfant, afin que celui-ci ne soit pas choqué par les images (au lieu des séries policières américaines que vous adorez, vous êtes donc par la force des choses devant Patrick Sébastien le samedi soir, Intervilles sur le câble ou Fort Boyard pendant les vacances. Et malheureusement, Stéphane Plaza, bien qu’il lâche un juron de temps en temps et qui est considéré enfant-compatible et bien ça ne les intéresse pas autant que moi…)

– Fort Boyard parlons-en, devant l’école au moment où les portes se ferment (il est 8h29 minutes et 47 secondes), vous hurlez en bon coach sportif : « Rentre, Rentre, Rentre, viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite!!!!! ». Et oui, vous avez l’air naze, c’est ce que semble indiquer le haussement de sourcil du directeur d’école qui se tient devant la porte.

– Vos pauvres orteils rencontrent régulièrement les pieds de table, la trottinette, les coins de porte, et reçoivent les objets qui tombent. Parce que 1- avec l’enfant dans les bras, vous ne pouvez pas vraiment voir ou vous mettez les pieds, et quoique très mignonnes ses petites mains sont malhabiles, 2- la trottinette n’est jamais rangée.

– Vous avez un bac à chaussettes orphelines. Pareil pour les gants/moufles. Et un tiroir dédié aux couvercles de Tupperwares. Vous ne désespérez pas, un jour de retrouver ce qui va ensemble. On ne sait jamais.

– Vous avez des caisses entières de vêtements, rangés par tailles. Vous devriez d’ailleurs donner ceux qui sont trop petits, pour faire de la place, mais vous ne pouvez-vous y résoudre (là aussi, on ne sait jamais). Vous pourrez certainement franchir ce pas à la ménopause. Ou pas. Un jour, vous aurez sûrement des petits-enfants…

Parentitude Volume 6

Vous êtes parents ? Alors….

– Vous parlez de « selles débordantes » au lieu d’inondation de caca ou de tsunami fécal.

– Vous avez bien deux à trois jours de retard dans les lessives (et encore, je suis gentille…)

– Vous avez des oreilles bioniques mais sélectives. C’est-à-dire qu’avec portes fermées et bouchons d’oreilles, vous pouvez entendre votre bébé tousser, mais pour le reste du commun des mortels, quand on vous demande quelque chose, vous n’entendez qu’une fois sur deux.

– Avec vous tout est « petit » (un petit pot, une petite sieste, un petit bout, un petit câlin, un petit bisou)- il n’y a que « gros dodo » qui échappe à cette règle. Mais bon au-delà de la sémantique, ce n’est qu’une vue de l’esprit, le « gros » dodo… Ah, il y a « gros caca » aussi…Ah non, pardon « selles débordantes ».

– Vous sniffez les cheveux de vos enfants. Et le linge aussi (pour être sure qu’il soit propre, le concept du bac à linge sale échappant totalement à l’ensemble de la famille, et pourtant ce n’est faute d’explications, démonstrations à la clé).

– Vous devenez pro en collecte de bon d’achats et de bons de réduction (il n’y a pas de petites économies et élever des enfants coûte un bras…).

– Il y a toujours un vêtement ou un jouet d’enfant sur votre canapé, voire les deux.

– Vous retrouvez de choses improbables, dans des endroits improbables (chaussettes dans les toilettes, jouets dans le frigo, nourriture dans la salle de bain, de la purée sur votre brosse à cheveux (?), couches culottes (propres heureusement) dans le parc, et vos affaires dans la chambre de vos enfants. Surtout les ustensiles de cuisine).

– Inopiné, inattendu, impromptu, imprévu, non programmé, incertain, et surprise, ne sont pas des adjectifs bienvenus.

– Avant, vous aviez des principes d’éducation. Mais ça, c’était avant.

Parentitude volume 5

 Vous êtes parents ? Vous n’avez jamais :

– La paix, même aux toilettes (enfin….surtout maman…),

– des conversations téléphoniques ininterrompues,

– Le sentiment du devoir accompli (il reste toujours quelque chose à faire…),

– les chaussettes par paires,

– des élastiques pour cheveux et des barrettes disponibles, qui semblent disparaître dans une faille spatio-temporelle,

– le bon format de piles, malgré votre impressionnante collection de piles neuves et usagées,

– un détachant du commerce performant. Vous avez pourtant TOUT essayé. Finalement le vinaigre d’alcool et l’eau de javel restent les plus efficaces,

– une obéissance spontanée à vos demandes,

– le temps (je l’ai déjà dit ça je crois….).